My presence for three weeks in the Golgonooza letter Foundry in New Hampshire— a cultural exchange with the Imprimerie nationale de France—has for a goal to provide to Julia all the basics of engraving typographical punches. These enable her to continue punches of the figures designed by Dan Carr and to begin her own career as a punchcutter. A new woman in this trade!
Our first few days were spent learning the handling of the graver where the fingers’s placement is not always easy to understand when we are not an engraver. Exercises have begun on copper. About the third day, when the gesture was well understood and therefore better restrained, Julia was able to hold her first steel bar pressed against the “cheville,” to dig her first “contre-poincon” and to learn the joys of sharpening the graver…
Lots of pages of explanatory sketches were made, accompanied by sign language because my English is—you all know– very primary. But the magic of these drawings and countless hours sharpening have been successful because Julia has never slipped.
The only downside, not provided in this training, is forgetting lunch or dinner Julia as her pleasure is present! We cook and take dinner together and sometimes French or American dishes with fresh eggs from Julia’s chickens are prepared. A luxury !
I have not introduce my son yet, Stéphane, who accompanied me and who is our favorite interpreter and technician. Before yesterday, he had to fix my len to Dan’s workbench because Julia is not adapted to the Dan’s flying eyepiece yet. Her new wooden chair will be installed soon.
While observing Julia’s actions, I keep cleaning the tools of Dan which were strongly attacked by rust. Gravers were sharpened and made suitable for Julia’s hand while Dan’s punches were cleaned, greased and stored carefully in a box. Soon, we will polish the workbench with beeswax, this scent is so pleasant when we engrave.
Days, evenings and weekends are really rich in culture and exceptional meetings but I have to leave you because the engraving called me and I hear chickens “cocoter”.
Nelly Gable— July 25, 2013
Ma présence de trois semaines à la fonderie Golgonooza dans le New Hampshire – échange culturel avec l’Imprimerie Nationale de France – a pour but de fournir à Julia toutes les bases de la gravure de poinçons typographiques. Celles-ci lui permettront de poursuivre les poinçons des chiffres dessinés par Dan et d’entreprendre sa propre carrière de graveur. Une nouvelle femme dans ce corps de métier !
Nos premières journées ont été consacrées à l’apprentissage du maniement de l’échoppe dont le placement des doigts n’est pas toujours facile à saisir quand nous ne sommes pas graveur. Les exercices ont débutés sur du cuivre. Vers le troisième jour, lorsque le geste fut bien compris et donc mieux maîtrisé, Julia a pu tenir son premier barreau d’acier appuyé contre la cheville, creuser son premier contre-poinçon et apprendre les joies de l’affûtage de l’échoppe…
De nombreuses pages de croquis explicatifs ont été réalisées, accompagnées du langage des signes car mon anglais est – vous le savez tous – fort primaire. Mais la magie des dessins et ces heures incalculables d’affûtage ont porté ses fruits car Julia n’a jamais dérapé.
Seul inconvénient, non prévu dans cette formation, est l’oubli de déjeuner ou de dîner de Julia tant son plaisir est présent ! Nous cuisinons et déjeunons ensemble tantôt des mets américains ou français avec des œufs frais provenant des deux poules de Julia. Un luxe !
Je ne vous ai pas présenté mon fils, Stéphane, qui m’a accompagné et qui est notre interprète préféré et notre technicien. Avant-hier, il a du fixer ma loupe à l’établi de Dan car Julia ne s’est pas encore adaptée à l’œilleton volant de Dan. Sa nouvelle chaise en bois va être bientôt installée.
Tout en observant les gestes de Julia, je remets en état l’outillage de Dan qui a été fortement attaqué par la rouille. Les échoppes ont été affûtées et adaptées à la main de Julia tandis que les poinçons de Dan ont été nettoyés, graissés et rangés précieusement dans une boîte. Bientôt, nous pourrons lustrer l’établi avec de la cire d’abeille, ce parfum est si agréable lorsque nous gravons.
Les journées, les soirées ainsi que nos weekends sont forts riches en culture et en rencontres exceptionnelles mais je dois vous quitter car la gravure m’appelle et j’entends les poules “cocoter.”
Nelly Gable— July 25, 2013
Nelly Gable— July 25, 2013Nelly Gable— July 25, 2013